-3 Février-Presque l'Aurore-Sanctuaire Féerique.

Hélène avait perdue la trace de Blanche. Un ronce s'accrocha au pan de sa robe et la déchira jusqu'au genou
*non de dieux !!!*
En temps normale elle aurait renoncée et rebroussé chemin mais une voix dans sa tête l'intimait de continuer.
Elle s'arrêta quelques minutes pour remprendre son souffle et enlever ses chausses et sa cape qui la génait plus qu'autre chose.
Enfin elle apperçue arriva dans une clairière. Dame Blanche lui tournait le dos, à genoux devant une vieux chêne

Blanche n'eut nul besoin de se retourner.
Toujours agenouillée face au chêne sacré, elle voyait au travers de ses paupières closes les deux silhouettes d'Eve et Hélène, comme prévu...

Sans rouvrir les yeux, ni leur faire face, elle se leva.

- Bienvenue dans mon sanctuaire. les accueuilla-t-elle d'une voix bien cérémonieuse.

Elle délia ses mains, jointe sur sa poitrine, et les plaça paumes contre l'écorce bleutée du chêne.

Une lumière apparut alors sous les empruntes de ses doigts.

- A présent, nous sommes bien seules... continua-t-elle d'un même ton.

C'est alors qu'elle se retourna, grande, fière, droite, la mine sérieuse et préoccupée.

Elle qui n'était jusque là apparue qu'à l'image d'une fragile et douce Dame d'un Seigneur imposant et sévère... Voilà qu'elle adoptait dorénavant une stature tellement puissante et solennelle.

- Vous avez réussi à venir jusqu'ici. Vous avez eu le cran de me suivre. J'aime ça...

Son regard s'attarda sur la religieuse. Etrange nonne que voilà... en toute logique jamais la forêt n'aurait du la conduire dans le sanctuaire de Blanche, que les dieux de la nature aliés aux forces de la magie noire avaient crée.
En aucun cas, le Dieu des chrétien n'avait ici sa place.

La curiosité de Blanche fut dès l'or piquée dans le vif, d'en apprendre plus sur la femme qui se tenait devant elle.

- Ma Soeur, Jeune demoiselle Hélène. Il existe en ce bas monde des forces que nulle raison ne peut expliquer. Que nul ne peut dompter... sauf certaines personnes, que l'on pourrait nommer des élus, des gens qui savent ce qu'ils veulent.
Je peux vous montrer, je peux vous enseigner. Le destin ne vous a pas conduit ici par hasard. La déesse Fortune vous a conduit sur le sentier des Roses Noires.

Sans le vouloir, Hélène sourit. Malgré tout ce qui s'était passé la jeune fille se sentait en parfaite sécurité avec Dame de Rezt. Elle paraissait tellement à son aise au milieu des arbres, et une telle force s'émanait d'elle qu'il n'aurait pas pu en être autrement
Chaques mots qu'elle prononçait piquait la curiausité de la jeune fille à vif
*rose noire ?*

Eve ne put s'empêcher de repenser à ce qu'avait dit le chevalier qui l'avait rendue si curieuse... Etait-ce cela la sororité? Elle ne savait que penser, mais avait l'impression qu'elle pouvait avoir confiance en Dame Blanche... Et en même temps, cela lui donnait une raison de plus de s'en méfier... Eve n'avait jamais confiance en personne, alors comment Dame Blanche faisait-elle pour lui donner tant de confiance?

-"Hum... Excusez moi, mais je ne comprend pas bien... Qu'est ce que les roses noires? Et de quelles forces inexplicables voulez vous parler? Je veux dire... J'ai entendu parler, ces derniers jours, sans savoir ce que c'était, d'une sororité... De quoi ces gens voulaient ils parler?"

Les mots de la soeur firent remonter des souvenir dans l'espris d'Hélène
"Avez vous des pouvoir tout comme Dame Livia ?"
Elle avait hésité à lui demander si elle était elle aussi une démone, mais elle avait eu peur de l'offenser. De plus, Livia n'aurait pas appressiée qu'elle le cria sur tout les toits, de plus devant une none. Ce n'était pas une "femme" à mettre en colère

Le visage de Blanche fut éclairé d'un sourire malicieux (!!!)

D'un mouvement vif de son bras sur le côté, elle décourvit les tissu qui cachaient sa jambe, et sur le haut de sa cuisse droite fut soudain visible une étrange marque.

Un dessin aux voluptueuses formes d'une rose lui déchiraient la chair, rougit par le sang qui s'échappait de la marque.
La rose était parfaite, noire en tout point et ses épines semblaient jaillir hors de sa cuisse.

- Je suis une Rose Noire. Expliqua-t-elle d'un air encore plus mystérieux et solenel.

-"Une rose noire?"

Eve avait toujours un peu de mal à comprendre de quoi il s'agissait exactement... Et surtout, elle avait une soif de savoir qui ne lui ressemblait pas mais qu'elle ne pouvait pas contrôler...

-"Mais qu'est-ce exactement? Est ce une organisation secrète ou quelque chose comme ça? Et quel est son but?"

Blanche semblait à présent transportée d'excitation. Si bien que les paroles précédentes de la Soeur ne l'interpelèrent qu'après qu'elle leur eut montré sa terrible marque.

Sans pour autant perdre son assurance, Blanche enchaîna :

- Ma Soeur, vous me questionner ? A vous entendre pourtant, vous me semblez au courant de l'existence de ma "sororité". Et pour cela, très chère Eve, je puis vous assurer que vous ressortirez Nouvelle de cette forêt, ou bien n'en ressortirez pas du tout.
Seules certaines initiées ont l'honneur de connaître l'existence de notre Cercle sans en faire partie. A vrai dire, très peu éxistent encore.

sur ces mots, Blanche s'approcha des deux femmes, s'agenouilla devant Hélène et passa délicatement sa main sur la joue de la demoiselle.
Son regard d'un vert pétillant allait de l'une à l'autre, toujours empli de mystère.

- Jadis vivait une déesse, fulgurante et diabolique Divinité régnant aux enfers. Connue sous le nom de Déesse aux Roses, car jamais on ne la voyait sans une rose d'un noir profond ou bien d'un rouge carmin... Dans la cascade de ses cheveux d'ébène naissaient des épines empoissonées, et elle était la favorite du Seigneur et Puissant Malin.
Néanmoins, la belle Rose voluptueuse et enchanteresse n'avait cesse de séduire les démons des enfers, ainsi entretint-elle maintes et maintes relations infidèles.
De chacune de ses unions naquirent des filles, 13 en tout.
Lorsque le Seigneur du Malin découvrit les infidélités de sa Rose, il entra dans une colère si grande, que l'orage et le tonnerre grondèrent et firent rage sur Terre durant toute une année.
La Déesse n'eut le temps que d'enfermer l'esprit de ses fillettes sur terre, à l'intérieur des ventres gros de 13 femmes, afin d'assurer la réincarnation et la survie de sa progéniture. L'on dit d'ailleurs que sur les terres de nos ancêtres cette année là, aucune femme ne parvint à mettre au monde de filles, sans que le nouveau-né ne perisse. Aucune... sauf une quinzaine de survivantes.
Le Seigneur cependant fit disparaitre la Déesse dans d'atroces et interminables souffrances.
L'on raconte encore qu'après chaque nuit d'orage cette année là, la pluie tombant sur les roses de nos terres ancestrales se changeait en gouttes de sang. Au matin noires, les roses de la déesse avaient ainsi signé de sang la torture de leur maîtresse.
Nul aux enfers ne furent cependant capable de retrouver les 13 filles que la Déesse avaient envoyées sur Terre.
Mais les petites grandirent, et fortes des pouvoirs et de la puissance de leur génitrice, elles se retrouvèrent, accumulant magie et puissance, cherchant inlassablement à faire revivre leur Mère.
Au fil du temps, les 13 Soeurs au nom de Roses Noires disparurent, mais après elles, d'autres vinrent, puis d'autres à leur tour, ensemble elles reformèrent le Cercle, et à jamais continuèrent l'oeuvre de puissance que les premières soeurs avaient commencé dans l'espoir de la résuréction de la Déesse aux Roses.
Le Cercle dont je vous parle existent encore aujourd'hui, et il est arrivé, ici même, l'avènement. Le Destin avoulu que je sois celle qui reforment le Cercle de la Rose noire, pour une nouvelle génération. De nouvelles sorcières viendront ici même m'assister pour perdurer la tradition, et continuer à augmenter la puissance accumulée depuis des siècles.

Hélène fixait Blanche, totalement envouté.
La Dame avait parlée avec une tel passion de cette déesse des enfers, que la jeune fille se sentait totalement dévouée à sa cause
Pourtant tout au fond d'elle, la voix de la raison se réveilla brusquement

*mais enfin, c'était une déesse diabolique, qui fréquentait le diable. Comment peut tu te faire tenter aussi facilement , alors que l'église nous met en garde contre se genre de secte tout les jours , vendrais tu ton âme au mal pour le pouvoir ? Es tu si bête et si naïve ?*

*Alors c'était elle, c'était dame Blanche dont le destin était de sortir Eve de ce cauchemard qu'était sa vie... C'était elle qui l'aiderait...*

Eve, après avoir écouter ces explications, préféra s'expliquer pour qu'il n'y ait pas de malentendu

-"Je vous demande pardon, mais vous venez de m'apprendre toute cette histoire. J'avais effectivement entendu dire qu'il existait une sorosité, mais je n'avais aucune idée de ce dont il pouvait s'agir, et encore moins des personnes qui en faisaient parti! Mais je dois vous avouer que tout cela m'intrigue plus que cela ne m'effraie ou ne me répugne... Contrairement à ce que vous pouvez bien penser, surtout venant d'une bonne soeur! En tout cas, je vous remercie pour m'avoir fait ainsi confiance."

Eve fit un léger salut en signe de remerciement

Evidemmentileut été stupide de ne point remarquer l'étrange chute de la petite feuille tandis que dans le sanctuaire pas le moindre souffle de vent de faisait bouger la nature.

Elle ne leva pas les yeux pourtant.
Elle n'en avait pas besoin. parmi l'aura magique intense qui s'acculumait en ce lieu, elle était à présent capable de dicerner chaque force,surtout quand celle ci n'avait rien de sorcier, et encore moins d'une rose noire. Non, il s'agissait bien d'une démone, ici dans son sanctuaire.
Sans invitation du reste.... mais Blanche en ce jour de son ascension ne doutait pas de la Déesse Fortune.

Elle aventura son regard vers la soeur, après s'être éloigné quelque peu d'Hélène pour les considérer toutes deux.

- Ce n'est pas une surprise, ma Soeur, jamais vous n'auriez pu me suivre jusqu'ici si vous n'aviez pas été destinée à cela, ce qui vous éloigne plus que vous ne l'imaginez de vos serments ecclésiastiques. Sachez que je suis prêtresse de mon cercle, je ne fais confiance qu'à mes soeurs. l'une d'entre elle a été assassinée, ainsi je demeure sur mes gardes. Néanmoins, vous êtes ici à présent, il vous sera impossible de faire machines arrières. Vous serez avec moi, ou ne serez plus du tout, à compté de maintenant.
... et j'espère que c'est également clir pour vous !

A ces mots elle leva la main au ciel et d'un geste brusque du poignet fit craquer la branche sur laquelle la démone avait élu domicile.

Livia eut un moment de terreur mais se reprenant, elle concentra ses pouvoir et atterit sur ses pieds avec la souplesse d'un chat.
Elle se redressa et epousseta la cape qui la protégeait de la fraicheur nocturne.
Et bien, voilà une étrange réunion et en un lieu bien mystérieux... 3 dames palabrant dans ne sombre forêt, pourrait on imaginer un lieu moins probable pour un conciliabule nocturne?
Livia n'avait pas peur. Elle souriait avec tranquillité, parlant sur un ton badin et assuré.
Elle ne craignait pas cette Rose Noire parce qu'elle n'était pas contre elle et que la démone sentait que son instinc ne l'avait pas guidé en ce lieu pour y mourir.
Solitaire, elle ne gagnerait jamais mais avec des aliés comme Lucius et cette dame, elle réussirait à conduire sa vangeance.
Elle regarda Dame Hélène et dit avec un petit sourire
Et bien, il semblerait qu'il est lointain le temps ou vous vous effrayiez du surnaturel, ma chère.

A la vue de Dame Livia, la jeune fille se leva précipitament et arrangea sa robe d'une main

"Il faut évoluer avec la situation si l'on ne veux pas rester à jamais dans l'ombre madame. Mais je dois avouer que les préjugés de l'église sont parfois...tenace...mais après ce que vous m'avez apprit dans votre chambre...il m'a bien falu choisir...ou était mes intérets"

Hélène rendit son sourir à Livia

"Mais jamais le "surnaturel ne m'a éffrayée. J'ai été....troublée"

troublée me semble en effet le mot juste, damoiselle. votre jugement est fort bon. J'ai pour ma part un sainte horreur de cette secte qui a réussit comme je la nomme : l'église.
Nous vivons dans un monde obscurantiste mais qu'importe.
Vous avez bien fait de choisir là ou se trouvait le meilleur partit.
Livia souriait toujours avec décontraction. Elle ne craignait pas dame blanche et savait que même si elle mourrait ce soir, elle se réincarnerait et sa vengeance ne serait juste qu'un peu reportéee

"Vous avez fortement influencé mon choix je dois l'avouer. J'ai une dette envert vous, pour m'avoir ouvert les yeux"
Puis Hélène se tourna vers Blanche
"Madame, vous avez dit qu'une de vos soeurs avait été assaciné...dans tout le village on hurle que c'est l'euvre du démon..mais si ce n'est pas non plus Dame Livia qui l'a commit...qui est-ce ?"

Livia se contenta de sourire à la demoiselle mais en son coeur elle était touchée.
Elle se tourna aussi vers dame Balnche et dit
C'est ce que je serait curieuse de le savoir également pour avoir vu les lieux et les ayant un peu analyser.
Vous pouvez déjà m'éliminer comme suspecte en effet, je ne tue pas les femmes. Cette dame aurait été un homme je ne dis pas mais là...

-"Alors cette femme était l'une de soeurs, c'estdonc pour cela que vous vouliez tant les voir... Mais dans ce cas qui est donc l'enfant? Y a -t-il également des enfants dans votre sororité?"

Les mots qu'avait prononcé Dame Blanche résonnaient encore dans la tête de Blanche... Elle devrait mourir si elle ne restait pas l'une des leurs... mais franchement pourquoi partir? Cette sororité avait l'air bien plus interressante que l'église... Et de toute façon elle avait déjà été forcée à entrer et à rester à l'Eglise, elle se sentait donc moins forcée à entrer la sororité, puisque c'est elle même qui l'avait suivie

-"J'ai tout de même une question à vous poser Dame Blanche... Est ce par connaissance de ma famille que vous m'avez menée ici? Avez vousfait tout ça à cause de mes origines?"