Le 3 Février-Après-Midi-Une auberge inquiète-

Seigneur Nombre de messages : 169 Date d'inscription : 05/08/2005

Le chemin qui conduisait Evan et Valerian ne se décidait pas à redescendre , courait sur la crête de la colline et s'enracinait de droite et de gauche dans les dévalements en pente douce de collines plus hautes.Derrière eux s'éloignait le Lac, celui ci était si profond que le coeur du lac atteignait les tons noires. Cette obscurité même au beau milieu d'une journée aussi ensoleillée que celle-ci n'était jamais perçée : toujours l'objet des mythes de la contrée.
Valerian le savait et appréciait cette contrée pour les mythes qui s'y rattachait.

Ils entrèrent dans une forêt de petits hêtres blancs, tachetés de brun,d'à peine cinq mêtres de haut sous lesquelles se répandaient un tapis de ronces,de fougères,et de jacinthes. Les pas des chevaux firent lever une grosse odeur qu'à la longue l'air immobile rendait nauséeuse. Le chemin révélait les traces de la vie humaine, parfois un vieux chemin recouvert de cette herbe d'été blanche comme la craie s'embranchait à la route et avait bien l'intention de mener quelque part.A mesure que les cavaliers avancaient, Valerian se rendit compte qu'avec la dissipation de l'odeur les chants des oiseaux et des cigalons se multipliaient.Les animaux fuyaient donc les abords du lac.

Enfin à travers les petits arbres, Valerian appercut le chemin par lequel ils étaient arrivés, le chemin qui les ramenerait à Retz.Valerian fit accélérer l'allure afin d'arriver plus vite.

Ils dépassèrent le cimetière, l'abbaye et enfin arrivèrent à Retz puis à l'auberge dont parlait Sir Farhell.

Valerian descendit de cheval et prit dans ses pensées ne se retourna pas pour regarder ou s'adresser à Evan. Il était fâché que ce seigneur l'amène dans un lieu où les murs ont des oreilles.Ils ne sauraient discuter d'affaires privées dans ce lieu, il commençait à s'impatienter et son attitude ne laissait aucune équivoque sur son état d'esprit.
Il arriva devant le tenancier et lui dit:
"Une cervoise tiède je vous pris..."
Les autres clients le regardait avec méfiance; Tandis qu'il se dirigeait vers une table à l'écart des autres clients il dépoussiéra sa cape recouverte d'une poussière blanche.
Il s'assit avec lourdeur et attendit sa seigneurie.

Après s'être également fait servir, farhell observa Valen s'assoire d'un air étonné, et s'avança vers lui, lui faisant signe de se relever.

- suivez moi ! nous serons plus tranquilles à l'étage....

Seigneur Nombre de messages : 169 Date d'inscription : 05/08/2005

Valen aurait eu de la fumée lui sortant des oreilles si cela fut possible... il prit sa cervoise, et suivit Sir Farhell en lui adressant un sourire forcé.
Il monta a l'étage et cette fois laissa sa Seigneurie passer devant.

Une fois arrivé en haut.
Farhell conduisit son compagnon à travers un étroit couloir sombre et tortueux. malgré le peu de visibilité qu'il y avait, le chevalier semblait progresser autant d'aisance que s'il avait connu cet endroit depuis toujours.
Il emprunta un escalier aussi raide que le couloir était sinueux et bien plus sombre encore.
A sa démarche souple et assurée tel un félin, il atteignit enfin une petite pièce, cette fois ci illuminéé de la lumière feutré d'un chandelier.

Une table trônait au centre, près d'un âtre dans lequel se consummait les dernières cendres d'un feu mourant.

Il fit signe à Valen de prendre place, et lui même s'assit avec élégance, commençant tout d'abord par avaler une lampée de sa coupe.
puis passant les mains dans sa chevelure d'or, il soupira.

- aaah... Valen, Valen.. l'heure est grave mon cher, très grave.

il marqua un silnce le temps d'une autr gorgée.

- vous m'avez bien parler d'une "sororité"... que savez vous au juste de cette organisation. Et quel chemin vous adonc mené jusqu'ici, sur les traces de cette mystérieuse "sororité" ? C'est vous que notre Saint Père a choisi pour m'assister dans cette mission et je suis vraiment très curieux de connaître ses motivations, ainsi que les votres.
Vous ne vous en doutez peut être pas, mais ce que nous allons avoir à combattre necessite au préalable que nous nous connaissions assez bien pour nous faire confiance.

Seigneur Nombre de messages : 169 Date d'inscription : 05/08/2005

Valen regarda Evan un moment avant de reposer son verre et de soupirer.Il attendi encore qques minutes avant de lui répondre.
-" Vous avez raison, si nous voulons travailler ensemble nous devrons nous faire confiance.D'ordinnaire je n'aurais pas décidé de parler de ma venue ici, vous m'êtes inconnu.Cependant notre ami commun m'a confié un certain nombre de choses . Et parce que j'ai confiance en lui je suis prêt à vous accorder le bénéfice du doute."

Valen regarda autour de lui, bu une gorgée et continua:

"Je suis envoyé par sa Sainteté afin d'enquêter sur les agissements d'une sororité, c'est à dire une communauté exclusivement féminine de femmes que l'église considère comme hérétique.
La Rose Noire est un ordre qui était encore inconnu du Vatican il y a trois ans.Une série d'événements tragiques nous a amené à en connaître son existence.Mais seul le dernier meurtre, celui de votre messager a convaincu le Dôme d'envoyé quelqu'un terminer cette affaire.

En ma qualité de chevalier du Royaume de France et de Guerrier Saint on m'a envoyé dans cette région identifiée par votre émissaire avant de mourrir.J'avais eut affaire ici il y a des années.J'ai tellement parcouru la France que je connais beaucoup de Comtés mais celle-ci m'a toujours apporté d'agréables et nostalgiques pensées.

Avant de vous informer sur les tragédies qui ont eut lieu par le passé, j'aimerais que vous m'informiez sur ce que vous avez comme information sur elle, et sur vos conclusions des deux derniers meurtres. Dans ma position je ne peux révéler aucune information supplémentaire qui ne soit pas susceptible de vous être utile."

- C'est exact. Reprit Farhell. Vous êtes envoyés par notre Saint Père pour me seconder dans mes recherches. Les Roses Noires, comme vous les avez bien nommées, étaient certes inconnues du Vatican il y a encore trois ans de cela, mais ne m'étais pour ma part pas inconnues. J'ai apporté la toute première prevues de leur existence moi même devant sa sainteté. Depuis des années je suis sur leur traces. Car, vous ne serez pas sans savoir qu'elles sont incroyablement difficiles à trouver. Il m'a fallu trois ans, pour mettre la main sur l'une d'entre elle.
Vous connaissez la région, J'en suis bien aise, nous aurons besoin de vos connaissances des lieux. Dans le plus grands des secrets nous devrons les traquer. Les habitants d'ici ne savent pas que leur terre abrite désormais de si vils créatures.
Car, mon cher Valen, non elles ne sont pas selement hérétiques, les femmes faisant parties de ce cercle sont belles et bien des enfant du Diable, engendrés par les démons en personne. Ces "sorcières", car oui, leur forces dépasseraient bien votre entendement et notre sainte raison, idolâtres une créature maléfique, déesse des Enfers déchue, dont le symbole était une Rose Noire.
Les laisser agir à leur guise reviendrait à laisser faire la résurection de leur déesse du Mal, et à l'avènement du Diable. Une telle ignominie ne peut être acceptée !
A deux nous ne pouvons y arriver, il faudra nous entourer, d'hommes assez saints dans leur tête et leur corps pour nous aider à mener à bien notre mission !

Emporté dans son élan Evan avait reposé sa coupe avec violence sur la table, répendant des gouttes de son breuvage sur la table de bois sombre.
Ses yeux noirs semblaient parcourus d'éclairs.

Mais en très peu de temps, quelque seconde à peine, il reprit son allure calme et stoïque, parfaitement digne d'un chevalier de haut rang.

- Mon Cher Valen. Méfiez vous des Roses Noires, leur charmes et leurs vices viennent à bout de bien des hommes, de bien des âmes...
Avez vous remarquer la victime que nous avons tiré de l'eau ce matin ? Avez vous vu, la paie qui lui déchirait la cuisse...

Il se signa et reprit:

- Les reste de la marque ! Elle en faisait partie.... non, ce n'était pas une victime. C'était une diablesse. L'enfant retrouvé n'était autre que sa propre victime à elle. Voyez de quoi sont capable de telles monstres. Sa mort, je ne sais comment elle est survenue, mais elles nous prouvent, qu'elles sont bien ici, et qu'elles agissent. Là dans l'ombre, capturant les âmes pures, tuant les enfants de ces pauvres villageois que nous nous devons de protéger !
Voyez l'ampleur du travail qui nous attend...

Seigneur Nombre de messages : 169 Date d'inscription : 05/08/2005

Valen l'écoutait avec attention.Quand Evan eut finit Valen commenta le discours de son camarade.

-"Je ne peux permettre qu'il y en ait d'autres morts.Il y en a déjà eut beaucoup trop.Cela m'intrigue vous connaissez les Roses Noires depuis bien plus longtemps que moi..."
Valen s'apprêtait a donner des informations qu'il avait garder pour lui durant toutes ses années. Ainsi faisant il se sentait réduit, diminué.Il se sentait comme profanant la tombe de sa tendre soeur, Alice.

-"Nous devrons partager toutes les informations que nous aurons accumulé sur les Roses Noires afin qu'elles payent pour leurs crimes.Elles ont pris de moi ce que j'aimais le plus...Pour de nombreuses raisons les événements de ces prochains jours seront parmi les plus importants que nous garderont en mémoire...

Nous savons qu'il existe un mot dans l'ancien testament qui est utilisé pour demander le silence entre chaque verset: Selah, cela veut dire une pause de réflexion."

Valen marqua une pause et reprit.

-"Je vais vous narrer les causes de ma présence ici aujourd'hui j'espère que cela vous éclairera sur ma sincérité et sur les Roses Noires...
Selah....

Tout jeune homme, après avoir reçu un enseignement religieux à Avignon, j'ai rejoins les forces des Templiers, fidèles à l'Eglise et protectrices du Roi de France.Je voulais faire parti de quelque chose qui me grandirait, quelque chose en quoi je pourrais croire et cette croyance a fait que j'ai pu survivre aux révoltes civiles, à la guerre contre les anglais et aux batailles qui font que nous sommes réunis.Tout ce que j'ai fait je l'ai fait par amour de la France et par amour du devoir. Mais que se passe-t-il quand ces deux amours se retrouvent opposés? Tout le temps que j'ai passé sur les routes de France, sur les champs de Batailles, dans les Conclaves du Dôme, mêlé aux intrigues Royales et de l'Eglise m'ont permis d'apprendre ce qu'est un choix et ses conséquences. Ce qu'est la responsabilité.J'ai appris que nous avons tous des choix à faire même quand nous n'en sommes pas conscient et que ces choix ont des conséquences non seulement pour nous même mais pour les autres et il nous faut assumer la responsabilité de ces conséquences.
Il y a quatre ans,alors que j'avais des responsabilités à assumer auprès du pape, alors que j'avais accepté de vivre à Avignon et de laisser ma demeure à Bayonne, ma ville natale, j'ai encouragé ma soeur Alice à trouver un époux.Je lui ai laissé une dot conséquente.A mon retour de Damas un an après, inquiet des ordres que le Vatican donnait, et soucieux de la volonté grandissante de Louis IX de marquer son nom dans l'Histoire, remettant ma loyauté en question, j'ai appris un certain nombre de choses inquiétantes sur des événements curieux à Bayonne.Quand je m'y suis rendu pour interroger ma soeur, je n'ai pas eu le temps de m'entretenir à ce propos avec elle. J'ai senti le soir de mon arrivée un malaise. Elle souhaitait m'avouer quelque chose sans pouvoir y arriver. Le lendemain matin je fus réveiller par un de serviteurs qui me disait que ma soeur,hystérique menacait de se jeter du haut de notre demeure.Je n'ai rien pu faire elle s'est jeté du haut de la tour.Elle avait laissé un mot a propos d'un ami cher mort assassiné par sa faute, et quelque chose sur une sororité. Mon enquête n'a rien donné les premières semaines.J'en négligeais mes obligations, celles la même qui m'avait éloigné de ma famille. J'avais abandonné ma soeur, seule héritière de la fortune de nos parents mis a part moi.J'avais tellement d'enemis qu'elle avait bien pu en être la victime. Un jour...un jour un homme est venu me trouver et me donner les informations qui me manquait comme le nom de cette Sororité qui devait savoir pourquoi elle était morte- Je n'ai cessé de faire appel à mes contacts pour les traquer. Un de mes contacts m'averti que votre messager se dirigeait vers Avignon et j'ai voulu l'intercepter. Je n'ai pu le trouver à temps lui non plus.J'ai récupérer la lettre et donner des instructions pour le faire enterrer.
J'ai remis ma démission immédiate au Roi afin d'être libre d'agir et d'enquêter pour l'Eglise, au nom de ma soeur....

Le Comté de Retz, je ne pouvais croire que je revenais à Retz, par une fois déjà j'avais déjà perdu quelqu'un qui m'étais cher là-bas.La solution de ces trois ans d'enquête se trouvait dans ce comté.Je ne pouvais croire que la Vie me renvoyait là-bas par hasard.J'aime ma Soeur et pour honorer sa mémoire, et peut-être me faire pardonner ma négligence,je vais tout faire pour vous aider à punir ces meurtriers.

Ainsi c'était cela, la vengeance... qui guidait les pas de cet homme.

Evan jubilait intérieurement, douce sensation de vengeance, délicieuse, irrésistible surtout lorsqu'elle anime le coeur des hommes.

Le Chevalier afficha pourtant une mine horrifiée et un regard empli de compassion.

- Oh... quel terrible epreuve, votre soeur bien aimée, perdue... et ces terribles Roses !noires se mêlant aux ténèbres de sa mort, je comprend comme l'arrestation de ces démons doit vous tenir à coeur.
Sans nul doute, notre association en aura raison !

Il se leva sitôt dit, et parla fortement.

- Sur ma fois, j'ai juré de défendre l'église et la morale, moi même fils de Templier, j'ai prêté serment.
Venez avec moi, des lors nous établiront notre repaire afin d'au mieux nous entretenir, ces murs sont bien épaix, mais rien ne vaut la sécurité d'un quartier qui nous sera réservéAvant le départ de notre bon Seigneur et maître, j'ai pris la liberté de nous accorder l'occupation d'une aile du château.
Je vais m'y rendre de ce pas, je vous rend votre liberté, nous nous retrouverons, vous recevrez sous peu de mes nouvelles.

Et sur ces paroles, Evan salua le chevalier de toute son élégance, puis il quitta les lieux.

Seigneur Nombre de messages : 169 Date d'inscription : 05/08/2005

Valen salua le chevalier mais ne pu s'empecher de penser:
-"Il s'est encore défilé pour me révéler ses informations.Il aurait du être acteur, le bougres!!!"
Valen se retrouvait seul dans la pièce.Il ferma les yeux un instant pour souffler un peu.Il se leva, descendit quatre a quatre les marches espérant suivre Sir Farhell mais nulle trace de sa silhouette hors de l'auberge.

Il retourna dans l'auberge et s'adossa au bar, afin d'entretenir la conversation avec les habituels et regarder les clients, peut-être découvrirait il un détail qui le troublerai.Sa silhouette semblait intrigué les clients mais seulement l'espace d'un instant car bien vite tout le monde retourna dans sa discussion.

[Fin du Topic]
[Valen se dirige vers le Cimetière]

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